La Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo vient de conclure une visite de trois jours à Bamako. Cette visite intervient trois semaines après la mission de haut niveau conduite par son Envoyé spécial, SEM Tidiane Gadio, pour le suivi de la situation au Mali, et au lendemain de la décision du Conseil permanent de la Francophonie de lever la suspension du Mali de la Francophonie.

Accompagnée de son Envoyé spécial et de sa délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), elle a été reçue par les autorités de la transition, le Président et Chef de l’Etat, SEM Bah N’Daw, le Vice-Président, le Colonel Assimi Goïta ainsi que le Premier Ministre Moctar Ouane. L’occasion de réaffirmer l’engagement de l’OIF à accompagner le processus de transition au Mali, et ce, dans l’esprit de la Déclaration de Bamako, qui vient tout juste de célébrer ses vingt ans le 3 novembre 2020.

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Ces échanges de haut niveau ont également permis d’évoquer les défis et étapes qui demeurent à franchir, tels que la constitution de Conseil national de la transition ainsi que la conduite des réformes institutionnelles et du processus électoral dans les délais impartis. La Secrétaire générale a proposé de déployer très prochainement, compte tenu de l’expertise particulière de l’OIF dans ce domaine, une mission pour s’impliquer dans le processus électoral à venir. 

La Secrétaire générale a par ailleurs rappelé aux autorités de transition la disponibilité de l’OIF pour contribuer à la reconstruction du Mali pendant et après la transition, notamment par le renforcement de plusieurs secteurs de coopération tels que l’éducation et la formation, le numérique et l’autonomisation des femmes. Sur ce dernier point, cette visite au Mali a été l’occasion d’insister sur l’importance d’une représentation renforcée des femmes dans les organes de transition et leur pleine et effective participation au processus. Louise Mushikiwabo, pour qui la plus-value des femmes dans le développement de la société n’est plus à prouver, a tenu à s’entretenir avec les femmes maliennes, ministres du gouvernement de transition et de la société civile, afin de recueillir leurs attentes et préoccupations et discuter avec elle du rôle que peuvent exercer les femmes maliennes à tous les niveaux de la reconstruction de leurs pays.

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La Secrétaire générale s’est également entretenue longuement avec différents mouvements politiques nationaux afin d’entendre leurs points de vue et analyses sur la situation politique du Mali et discuter de leur contribution dans ce processus de transition, en insistant sur l’importance d’un dialogue constructif entre toutes les forces vives du Mali pour en assurer le succès. Elle a également rencontré les représentants des organisations internationales présentes au Mali, la MINUSMA, l’Union africaine et la CEDEAO, avec lesquels les discussions ont essentiellement tourné autour de la nécessité d’une action coordonnée en appui à la « transition », ainsi qu’à un accompagnement et une vigilance accrue sur les points de fragilité dû à l'aspect multiforme de la crise.

cEnfin, la Secrétaire générale de la Francophonie a clôturé sa visite par une concertation avec le Groupe des Ambassadeurs francophones au Mali, qui a convenu de l’importance d’une mobilisation coordonnée et solidaire de l’ensemble de la famille francophone, en appui à cet important membre de la Francophonie, afin que le peuple malien puisse achever, dans un climat de paix sociale, son chemin vers la stabilité.

 

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