Améliorer les apprentissages des fondamentaux tels que lire, écrire et calculer à travers une meilleure maîtrise du français par les élèves du primaire en commençant par leur enseigner dans leur langue maternelle, voici bien la finalité du programme ELAN-Afrique (Ecole et langues nationales en Afrique).
De nombreuses études l’ont montré : dans les premières années de la scolarité, un enseignement dans une langue commune et maîtrisée dans la famille et la communauté prédispose l’enfant à un apprentissage d’une seconde langue, ici le français, et crée de facto les conditions pour de meilleurs résultats scolaires. Partant de ces constats, le programme ELAN-Afrique a été mis en place dès 2011 pour promouvoir dans les pays partenaires du programme l’usage conjoint des langues africaines et de la langue française afin d’améliorer la qualité et l’efficacité de l’enseignement primaire en Afrique subsaharienne francophone.
L’un des leviers d’action du programme est ainsi d’appuyer les Etats, de manière différenciée selon leur contexte sociolinguistique et éducatif, à intégrer et développer l’enseignement bilingue dans leurs systèmes éducatifs, notamment dans les cycles préscolaires et primaires. Huit pays d’Afrique francophone ont participé au démarrage du programme, avec l’appui technique et financier de cinq partenaires : l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Agence universitaire de la Francophonie, l’Agence française de développement, le Ministère français de l’Europe et des affaires étrangères et le Partenariat mondial pour l’éducation. A ce jour, 12 pays sont partenaires d’ELAN-Afrique : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, République démocratique du Congo, Sénégal, Togo.
La deuxième phase du programme, dont la fin est prévue en 2020, a pour ambition le développement et l’amplification des actions de la phase précédente, avec notamment :
- l’extension progressive ou la généralisation de l’enseignement bilingue dans certains pays
- l’introduction de l’enseignement des mathématiques, en plus la lecture et de l’écriture
- le renforcement des capacités des professeurs, responsables d’établissement, conseillers pédagogiques, inspecteurs...
- l’appui à l’intégration de l’enseignement bilingue dans la formation continue mais aussi initiale des enseignants
- le développement d’outils pour le suivi-évaluation des classes bilingues