L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) et ses partenaires nationaux de mise en œuvre (Université Kongo en RDC, Eden Africa et Ingénieurs Sans Frontières au Cameroun) ont retenu 15 projets majeurs de recherche-innovation pour soutenir le développement durable dans le Bassin du Congo : au Cameroun et en République démocratique du Congo.
Ces projets porteurs ont été sélectionnés par un jury international et pluridisciplinaire, dans le cadre de trois appels à propositions organisés entre le 20 mai 2021 et le 28 février 2022. L’appui financier de 2 730 000 euros permettra de mettre en place deux laboratoires de fabrication d’innovations en énergie renouvelable et en valorisation des déchets, et de développer 120 innovations en agriculture durable, agroalimentaire, biotechnologie, construction durable et en santé-environnement. Par ailleurs, les financements accordés permettront de réaliser six études nationales sur l’état des savoirs locaux et autochtones en matière de développement durable, les besoins, capacités et contraintes du secteur privé sur le développement durable, ainsi que les capacités financières des acteurs du changement pour mettre en valeur les solutions techniques générées. Un appui a également été apporté en matière de communication, de vulgarisation et d’appropriation des résultats de recherche tout en soutenant le renforcement des capacités des acteurs de la recherche.
Ces projets de recherche sont financés dans le cadre du Projet de déploiement des technologies et innovations environnementales pour le développement durable et la réduction de la pauvreté (PDTIE) en RDC et au Cameroun, qui a bénéficié d’un financement du Fonds ACP pour l'Innovation, mis en œuvre par l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), avec la contribution financière de l'Union européenne.
« Avec l’octroi de ces quinze subventions, nous franchissons une étape clé de la mise en œuvre du PDTIE. L’IFDD renforce ainsi son soutien aux acteurs de la recherche pour la mise en œuvre de projets exemplaires, le suivi de proximité et la capitalisation des résultats probants. L’adaptabilité et la résilience de nos sociétés nécessitent des solutions innovantes portées par notre jeunesse francophone pour renforcer leur autonomisation grâce au dispositif de la recherche au marché », a déclaré Madame Cécile Martin-Phipps, directrice de l’IFDD.
Le Représentant de l’OIF pour l’Afrique centrale, Monsieur Alphonse Waguena, dont la Représentation s’est fortement impliquée tout au long du processus, se félicite pour sa part que le PDTIE contribue à soutenir un écosystème favorable et inclusif pour la recherche, l’innovation appliquée et le développement durable en Afrique centrale et particulièrement dans les deux pays francophones d’intervention. « Je me réjouis d’autant plus que les actions ciblent des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, les agro-industries, la biotechnologie, les technologies numériques, les énergies renouvelables, la valorisation des déchets ou les constructions écologiques qui sont tous des domaines prioritaires et à forte valeur ajoutée pour l’Afrique centrale », a-t-il précisé.
Les 15 projets sélectionnés
6 projets de recherche avaient déjà été sélectionnés en décembre 2021. Retrouvez ci-dessous la liste des 9 nouveaux projets retenus :
- Amélioration de la production de l’agriculture familiale et réduction de la pauvreté par la valorisation des savoirs et savoirs faire paysans pour la mise au point des produits agricoles innovants par l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (Cameroun) pour une subvention de 180 000 euros.
- Mise en place d’un pôle interuniversitaire d’innovation pour la mise en œuvre d’une approche verte de lutte contre la résistance aux antimicrobiens par l’Université de Kinshasa en partenariat avec l’Université catholique de Graben (RDC) pour une subvention de 175 000 euros.
- Gestion et valorisation des déchets biologiques pour une agriculture durable au Nord-Kivu par l’Université de Goma (RDC) pour une subvention de 175 000 euros.
- Valorisation des principes actifs des plantes endémiques dans la Province de la Tshopo par le Centre de Surveillance de la biodiversité de l'Université de Kisangani (RDC) pour une subvention de 170 000 euros.
- Développement et modernisation des procédés de transformation, de conservation et de conditionnement agroalimentaires par des solutions durables endogènes et innovantes par l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Douala de l’Université de Douala (Cameroun) pour une subvention de 170 000 euros.
- Réalisation de 2 études sur les besoins, capacités et contraintes du secteur privé dans le secteur du développement durable avec un focus sur le marché de l’emploi par le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales (Cameroun) en consortium avec le Centre de recherche de l’Université Autre Son d'Afrique (RDC) pour une subvention de 150 000 euros.
- Évaluation des capacités financières des acteurs et de l'adéquation des innovations vertes au marché par l’Université de Yaoundé II (Cameroun) en partenariat avec le Centre d’études et de recherche en économie et gestion (Cameroun) et en consortium avec le Centre d’expertise en gestion du secteur minier de l’Université Catholique de Bukavu (RDC) pour une subvention de 150 000 euros.
- Vulgarisation des technologies et innovations pour un développement durable par Forêts et Développement Rural (Cameroun) en consortium avec Écosystèmes et Développement (Cameroun), Synergie des Amis du Kivu et le Fonds de Promotion de l'Agripreneuriat Congolais en République démocratique du Congo pour une subvention de 150 000 euros.
- Production et diffusion des messages sur la recherche et l’innovation pour le développement durable par l’Université de Goma en partenariat avec l’Institut National des Arts (RDC), et en consortium avec l’Association des Réalisateurs Documentaristes Camerounais (Cameroun), l’association Action pour la promotion de la presse indépendante au Congo (RDC) et l’association Sud Plateau (Cameroun) pour une subvention de 150 000 euros.