Le 17 octobre 2024, dans la ville de Laï (province de la Tandjilé), l'OIF* a participé au lancement du « Projet d’établissement hors délai des actes de naissance des enfants 2024-2025 au Tchad ». Ce projet s'inscrit dans le cadre de l’appui apporté par l’OIF aux autorités tchadiennes pour renforcer et moderniser le système d’état civil, en vue d’un enregistrement systématique des naissances.
La première phase de cette initiative, menée en partenariat avec l’Agence nationale des titres sécurisés (ANATS), vise à régulariser la situation de 50 000 enfants scolarisés dans les écoles primaires des provinces de la Tandjilé et de l’Ennedi Est. Ces enfants se verront délivrer des actes de naissance à travers des campagnes d'enregistrement rétroactif, leur permettant ainsi d’acquérir une identité légale indispensable à l'exercice de leurs droits.
La cérémonie de lancement a vu la participation de hautes autorités locales, dont le maire de Laï, le Gouverneur de la province de la Tandjilé, et des représentants de l’ANATS, illustrant l’engagement des acteurs locaux aux côtés de l’OIF. Cette mobilisation est un témoignage fort de la volonté de collaboration entre les acteurs nationaux et internationaux pour relever le défi de l’état civil, en particulier dans les régions les plus reculées où l’accès aux services administratifs est souvent limité.
Au cours de cette rencontre, la délégation de l'OIF a engagé des discussions constructives avec les autorités locales, renforçant l’idée que ce projet est un pilier pour une meilleure gouvernance et une gestion plus efficace de la citoyenneté au Tchad. L’enjeu va au-delà de la simple régularisation d’actes administratifs : il s’agit de rétablir le droit à l’identité pour des milliers d’enfants, leur ouvrant ainsi les portes à l’éducation formelle, à la justice, et à la citoyenneté. En 2022-2023, l'ANATS avait recensé plus de 623 000 enfants en âge scolaire, dépourvus d'actes de naissance. Face à cette situation, l’OIF et ses partenaires internationaux unissent leurs efforts pour garantir à ces enfants leur droit fondamental à l’identité, point d’entrée indispensable pour l'accès à tous les autres droits fondamentaux, y compris l’éducation et la protection.
À travers cette initiative, l’OIF réaffirme son engagement en faveur de la promotion des droits humains grâce au projet état civil, priorité de Madame la Secrétaire générale de la Francophonie. Ce projet montre qu’il est possible, grâce à une mobilisation collective, de transformer la vie de milliers d'enfants et de bâtir des fondations solides pour un avenir plus juste et prospère au Tchad et dans l'ensemble de la Francophonie.
* Via sa Représentation pour l'Afrique centrale