Un atelier sur la gouvernance des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques vitales dans les pays africains membres de l’OIF s'est tenu à Conakry du 14 au 18 octobre 2024. 

Le Premier ministre de la Guinée, M. Bah Oury, a ouvert officiellement le 15 octobre cette cérémonie, en présence du Ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation, M. Ibrahima Kalil Condé, du Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, M. Morissanda Kouyaté, du Secrétaire général du Gouvernement, M. Benoît Kamano, et de la Gouverneur de Conakry, Mme M’mahawa Sylla, ainsi que de l’Ambassadeur Désiré Nyaruhirira, Conseiller spécial, politique et diplomatique de la Secrétaire générale de la Francophonie. 

M. Nyaruhirira a souligné dans son allocution, que l’état civil était l’une des priorités du programme d’appui de l’OIF au processus de transition en Guinée, en particulier à travers le soutien au programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC). Il a ajouté que la tenue de cet atelier matérialisait la reprise pleine et entière de la coopération multilatérale entre l’OIF et la Guinée, conformément à la décision du Conseil permanent de la Francophonie du 24 septembre 2024. 

Le Premier ministre de Guinée a pour sa part salué cette décision des instances de la Francophonie qui démontre la compréhension par les États et gouvernements membres de l’OIF des enjeux spécifiques du processus de transition en cours en République de Guinée, et la volonté de l’Organisation d’accompagner de manière structurée les pays en crise vers un retour à l’ordre constitutionnel. Il a précisé l’importance de la mise en place d’un système d’état civil fiable pour la Guinée, aussi bien pour une meilleure planification du développement que pour renforcer la proximité des services publiques des citoyens. 

Cet atelier coorganisé par la Guinée et l’OIF a réuni 80 participants dont 30 responsables d’état civil et experts de 18 pays africains et de 5 partenaires stratégiques de l’OIF dans ce domaine : la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’organisation internationale Vital Strategies.  

Les communications en plénière et les travaux de groupe ont permis aux participants d’échanger entre pairs sur les progrès réalisés et les défis, ainsi que sur les bonnes pratiques et les leçons apprises, apprenant ainsi mutuellement des expériences en cours dans leurs pays.  

L'objectif de la rencontre était notamment de permettre à la Guinée et aux autres États membres de la Francophonie de s'approprier durablement les outils développés dans le cadre du Programme pour l’amélioration accélérée de l’enregistrement des faits d’état civil et de l’établissement des statistiques de l’état civil en Afrique (APAI-CRVS), dont fait partie l’OIF. 

Les délégués nationaux et les partenaires stratégiques de ce Programme se sont réjouis de la tenue de cet atelier, qui a constitué un cadre de concertation pour des pays africains partageant la même langue et peu ou prou, les mêmes réalités. Ils ont appelé à la pérennisation de cette plateforme d’échange, et souligné la nécessité d’en instituer une similaire pour les ministres en charge de l’état civil dans les pays africains membres de l’OIF. Ce sont deux des recommandations formulées par les participants à l’endroit des pays et de leurs partenaires techniques et financiers.  

 

En marge de l’atelier, le Conseiller spécial de la Secrétaire générale a été reçu en audience par le Premier ministre et le ministre de l’Administration des territoires et de la Décentralisation. Il s’est également entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger (photos ci-dessus)

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