En marge de la troisième réunion du Comité préparatoire de la 4ᵉ Conférence sur le financement du développement (FfD4), les experts économiques des Représentations permanentes francophones à l’ONU, et les délégués de leurs capitales, ont échangé à la Représentation de l’OIF à New York, le 13 février 2025, sur leurs priorités nationales dans le cadre de ce processus.
Cet événement, modéré par la présidence du Groupe des Ambassadeurs francophones, a débuté par une présentation des enjeux, de l’historique et des principales étapes du processus de négociation du document final de la Conférence, qui sera adopté par les Chefs d'État et les Ministres des Finances lors de la Conférence programmée à Séville (Espagne) du 30 juin au 3 juillet 2025. Il est à noter que l’OIF et le Groupe des Ambassadeurs francophones, avec les contributions des Missions permanentes de Monaco et du Luxembourg auprès des Nations Unies, ont mis à la disposition des délégations la version en français de l’avant-projet de document final.
Le Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies, en sa qualité de secrétariat de la FfD4, a animé ce segment. Il a mis en lumière les deux grandes priorités de la Conférence, qui se tient dix ans après la précédente à Addis Abeba :
- Réformer l’architecture financière internationale pour la rendre plus inclusive et plus stable.
- Stimuler l’investissement en faveur des Objectifs de développement durable (ODD).
La FfD4 couvre un large éventail de thématiques liées au développement. Parmi les sept domaines d’action identifiés dans l’avant-projet du document final, plusieurs délégations francophones ont mis l’accent sur la réforme de l’architecture financière internationale aux fins du renforcement de son efficacité, en abordant les questions suivantes :
- L’allègement de la dette, un enjeu clé pour de nombreux pays en développement confrontés au poids écrasant d’une dette qui rétrécit leur espace budgétaire.
- La mobilisation des capitaux privés, afin de compléter les financements publics.
- La mise en place de mécanismes de financement plus souples, innovants et opérationnels, adaptés aux défis du développement durable.
- L’importance de renouveler l’approche en matière de financement du développement, en l’adossant sur trois piliers (économique, social et écologique).
- La nécessité de disposer d’une déclaration finale concise et orientée vers l’action, assortie d’un document de stratégie ciblant les actions à mener à l’issue de la Conférence de Séville.
Un autre enjeu majeur abordé par les délégations francophones concerne les barrières linguistiques qui entravent l’accès à la finance durable et à l’assistance technique pour de nombreux pays francophones. L'OIF s’efforce d’y remédier à travers des actions de plaidoyer et l’expertise technique fournie par l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD).